"Je dois partir un peu plus tôt aujourd'hui". Cette phrase retentit aux oreilles de mon responsable de stage depuis que je suis du côté de sophia-antipolis à chaque soir où je dois me rendre au Korigan et ce fut le cas en cette soirée du 5 juin pour aller voir Origin. -"Et pourquoi tu dois partir plus tôt?" -"Je vais voir Origin à Luynes" -"Origin? Mais c'est super violent ça! je te laisse toute la semaine prochaine pour te reposer et te remettre du concert!". Bon là je fantasme un peu par contre. Il m'a pas vraiment dit ça lol. J'aurais bien aimé
. Me voilà donc intégré à un petit convoi de niçois/antibois (je les salue d'ailleurs au passage, petite dédicace à Clément Lemocke mdr) pour un voyage sans encombre ( avec tout de même pas mal de pause-pipi, elles sont chiantes les gonzesses avec ça. vous le faîtes toutes exprès je suis sûr lol) jusqu'à notre bien aimé Korigan. Nous partîmes sept, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes à peu près 104 en arrivant à Luynes (les gens culturés reconnaîtront
). Soirée Brutal death ce soir, soirée comme on les aime donc, avec Hours of penance, suivi de Impaled et pour terminer les fabuleux Origin (et je mâche pas mes mots).
Le carnage commence donc avec les italiens de Hours of Penance. Je les avais déjà vus ici il y a plus de 2 ans de ça en première de Krisiun et il m’avait fait franchement bonne impression. Et bien cette fois-ci dès le début du set c’est bien parti pour être pareil. Et ça se confirme tout le long.. Ca blaste de partout, c’est bien brutal, c’est technique et le son est plus que correct. Les gonzes du groupe s’en donnent en cœur joie. Les titres s’enchaînent sans qu’on s’emmerde ne serait-ce qu’un poil (enfin du moins pour ma part), ça commence à chauffer dans le pit avec en bonus un slam du chanteur. Bon moi ce soir j’y vais mollo, je vais éviter les pogos sinon le lendemain c’est trop dur, trop fatigué pour se lever après
. Bref, tout est beau dans le meilleur des mondes lol. En ce qui me concerne, j’oscille entre la scène et le bar ( avec la rengaine habituelle « bois pas trop c’est toi qui nous ramène avec ta voiture ce soir » lol). Une bonne binouse avec une bonne musique comme ça, le paradis je vous dis. Que demander de plus ? ( une petite pipe peut-être
). Enfin bon le reste de la soirée s’annonce carrément énorme aussi.
Après une petite pause, pause cancer pour les fumeurs ou pause tout court pour aller prendre l’air car il commence à faire chaud là dedans (pause caca pour moi lol), Impaled investit la scène et sont habillés en militaires (je les aurais plus vus en boucher mais bon
) avec une splendide boucle de ceinture croix de fer (je veux la même !!!!) pour un des gratteux. Il m’aura d’ailleurs fait pas mal trippé avec ses grosses lunettes plus grosses que sa tête lol. Mais vous connaissez le dicton : qui porte des grosses lunettes, joue super bien de la gratte. Ah non, Bernard Pivot vient de me dire à l’instant que ce dicton n’existe pas, autant pour moi lol. Toujours est-il que le groupe envoie tant techniquement que musicalement et ils sont pas venus pour faire dans la dentelle. Bon ils sont censés être le groupe un peu plus « groove » de la soirée (avec quelques virements grind par ci par là tout de même). C’est vrai ça blaste un peu moins que Hours of penance ou Origin, les passages plus lourds et plus lents sont un peu plus nombreux mais ça reste pas moins technique et brutal (je suis venu pour voir une boucherie ce soir et je veux pas voir autre chose
). Le son est toujours plutôt bon et quelques pogos se lancent le long de la fosse. En résumé, on continue avec de la technicité, du lourd, du brutal, des pogos et de la bière. Impaled = grosse claque.
Pause acte 2. La même que la première mais un peu plus tard dans la soirée et avec quelques grammes en plus
. Et enfin arrive Origin, venus tout droit d’un trou perdu de l’Arkansas vers le trou perdu du Korigan. C’est peut-être pour ça qu’ils font une musique autant énervée, ils en ont marre des trous perdus lol. Ce soir ils ont du perdre un gratteux en cours de route car ils ne sont que 4. Il me semblait pourtant qu’ils étaient 5. Alors là je dis, qu’ils soient 4 ou 5, ça a été une énorme claque ! Donc on continue avec du blast, de la descente de fûts dans tous les sens et un batteur sous oxygène qui envoie de la bûchette chavroux. Et le bassiste bordel. vraiment bon. Il a tapé de ces écarts tout le long du manche il s’arrêtait pas. Le gratteux j’en parle même pas, c’est du même acabit et le chanteur nous explose les oreilles avec son chant halluciné. Je crois que j’ai jamais entendu aussi violent et aussi précis et technique. Et on en arrive donc au grand débat de ce soir : (slip ou caleçon ? euh non c’est pas celui là) c’est super technique mais est-ce que ça tue la musicalité en elle-même ? et bien après cette démonstration, moi je considère que non. Mais après c’est chacun son avis. Et oui c’est le débat éternel chez les metalleux-de-la-mort-qui-tue-sa-race que nous sommes. Ils auraient pu tomber aussi dans le piège du « trop technique, trop brouillon en live », mais ces mecs-là maîtrisent leurs instru et connaissent leur sujet et s’en sorte avec les deux doigts là où je pense. En plus avec le public ça passe bien et ça communique plutôt bien. Dans le pit, je me serais attendu à ce que soit un peu plus violent mais bon. Bref, c’était jouissif. Tellement que j’ai pas pu m’empêcher d’aller dans le pogo, alors que je m’étais dit que ça serait plus sage que j’y aille pas. Mes pauvres lunettes de soleil qui étaient dans la poche de mon perf ont pas supporté et je les ai retrouvées pliées en 4
. Enfin, on a eu droit à un petit rappel. AAAH c’était vraiment énorme vive le brutal death ! Stay brutal ! A voir et à revoir !
Et voilà une soirée (trop courte) de plus qui se termine au Korigan, avec des bleus partout, un mal au cou, quelques grammes et un rentrage à la maison à 4H du mat’ (ça va être chaud au réveil demain -_-). Pourvu que ça dure comme dirait l’autre. Je rends l’antenne, à vous les studios !